Corruption à Monaco : comment cinq personnalités ont comploté pour conserver leur pouvoir ?

Une poignée de personnes haut placées ont réussi à installer à Monaco un véritable réseau de corruption qui s’étendant jusqu’au sommet de l’État. Abusant du pouvoir que leur confèrent leurs fonctions

Alors que des tentatives de saper notre action pour une politique éthique à Monaco ont réussi, en rendant notre website, dossiers-du-rocher.com hors ligne pour quelques jours, nous revoici. En sachant que la plupart des membres de cette organisation complotiste qui sévit depuis une dizaine d’années à Monaco font partie du gouvernement, il devient de plus en plus dur pour nous de résister aux menaces et attaques du camp adversaires, mais nous tenons bon.

Derrière cette machination se cache donc une élite du pouvoir qui tire les ficelles. À sa tête se trouve le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Anselmi, qui fut aussi délégué aux affaires juridiques auprès du gouvernement. Avec ses amis du Palais princier parmi lesquels figurent principalement avocat personnel d’Albert II, Thierry Lacoste, ainsi que le comptable de Son Altesse Sérénissime, Claude Palmero, M. Anselmi usera de toute son influence pour servir ses intérêts et ceux de ses amis.

De par ses anciennes relations avec les autorités judiciaires, Laurent Anselmi procédera au détournement la loi à chaque fois qu’il est nécessaire pour que l’organisation continue d’opérer sans faire l’objet de poursuites quelconques. Il bénéficiera pour cela de la complicité du président du tribunal suprême de Monaco lui-même, Didier Linotte, lui aussi très impliqué dans cette affaire de corruption à grande échelle. Des soupçons pèsent déjà sur Didier Linotte quant à la façon avec laquelle il a pu accéder à ce prestigieux poste. D’après les renseignements dont nous disposons, il a été propulsé à la tête de la plus haute instance juridique grâce à l’intervention de ses amis au pourvoir. C’est en 2010 que Didier Linotte a accédé à cette fonction qu’il occupe jusqu’à aujourd’hui alors que son mandat n’a pas été renouvelé. Il irait même jusqu’à se plaindre de son grade dans une quelconque chevalerie.

Parmi ces hommes de l’ombre figure également Antonio Caroli qui a fait des profits énormes dans cette machination. Promoteur immobilier, il s’est fait connaître du grand public notamment pour avoir été choisi par le gouvernement pour piloter le plan de financement de l’Esplanade des Pêcheurs. Le projet a fini par être abandonné et l’État condamné à verser 150 millions d’euros de dommages et intérêts à M. Caroli. Tout semble indiquer que le jugement rendu en 2020 a été manipulé par Didier Linotte.

À cette affaire s’ajoutent les interrogations que suscite déjà la construction de la tour d’Odéon en plein centre de Monaco. Le chantier du gratte-ciel aurait été entamé sans permis de construire.

Le torpillage d’un projet de loi sur l’environnement est un autre exemple des procédures des comploteurs. La volonté de l’État monégasque de légiférer la consommation des espèces naturelles a fait l’objet de nombreux recours en justice visant à pousser le gouvernement à rétropédaler sur le texte. Les documents relatifs à cette à faire indiquent qu’il s’agit clairement d’un acte de sabotage bien prémédité par les membres de l’organisation qui souhaitent protéger par tous les moyens leurs contrats sur l’exploration des fonds marins, quitte à déclencher une cabale contre le gouvernement.

D’après les mêmes sources d’informations, tous ces actes sont soigneusement planifiés au cours de nombreuses réunions de groupe et de tête-à-tête qui se sont tenues secrètement entre les membres de ce groupuscule. Le but de ces entrevues est de réfléchir sur des méthodes même frauduleuses qui leur permettront d’exercer davantage leur mainmise sur l’économie monégasque, en particulier dans le secteur de l’immobilier. Les hauts fonctionnaires de l’État n’hésitent pas à divulguer des informations confidentielles sur des projets à venir et permettre ainsi à leurs camarades d’anticiper les marchés et prendre une marge de manœuvre.